Histoires à succès au Ghana

Notre rubrique préférée du bulletin d’information est le coin Histoires à succès – nous aimons entendre des histoires à succès qui dénotent la valeur ajoutée de notre formation sur vos carrières en matière d’application de la loi. Ce mois-ci, nous aimerions partager avec vous l’histoire d’un ancien auditeur qui a suivi l’année dernière notre cours de formation sur les techniques d’interrogatoire. Nous vous en souhaitons une bonne lecture – nous espérons qu’elle vous encouragera à continuer à travailler dur pour garantir la sécurité de nos sociétés !

Je suis un agent de l’Organe de contrôle des stupéfiants (OCNAO) du Ghana. J’ai participé à un certain nombre de formations au RTC depuis que j’ai rejoint le NACOB. Il est indéniable que ces formations ont eu un impact positif sur mon travail en tant que responsable chargé de l’application de la loi. Toutefois, j’aimerais parler d’une formation que j’ai suivie récemment et de l’aide considérable qu’elle m’a apportée dans mon travail.

Du 11 au 15 décembre 2018, j’ai participé à un programme de formation organisé par le RTC en collaboration avec le Centre de formation des organismes fédéraux d’application des lois (FLETC). Cette formation portait sur les techniques avancées d’interrogatoire des agents chargés de l’application de la loi. Au cours de cette formation, nous avons appris des méthodes modernes d’interrogatoire, telles que l’interrogatoire cognitif et la méthode d’Utilisation stratégique des preuves (SUE). Dans le cadre de la méthode SUE (qui m’a été utile récemment), les preuves incriminantes obtenues sur le suspect sont présentées de façon progressive et stratégique, afin d’obtenir le maximum d’informations auprès de ce dernier. Cette méthode s’oppose à la méthode traditionnelle qui consiste à bombarder les suspects avec toutes les preuves recueillies contre eux et à exiger une réponse.

Je fais partie d’une équipe d’enquêteurs qui enquêtent sur une affaire de trafic de drogues et de blanchiment de capitaux impliquant un syndicat international de la drogue. Ce syndicat est impliqué dans le trafic de cocaïne depuis les Caraïbes en direction du Ghana en passant par les États-Unis et en utilisant les services postaux. Au total, près de 50 kg de cocaïne ont été saisis et neuf (9) suspects sont actuellement devant la Haute Cour (Chambre criminelle) du Ghana pour y être jugés. Une fois la drogue réceptionnée au Ghana, elle est vendue et le produit de la vente est rapatrié sur des comptes étrangers aux États-Unis, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Une partie du produit de la vente est également transférée au moyen du système de transfert Hawala.

En février 2019, nous avons obtenu et exécuté un mandat de perquisition à la résidence du chef du syndicat qui fait actuellement l’objet d’un procès par contumace. Plusieurs preuves documentaires incriminantes ont été recueillies au cours de cette perquisition. L’équipe a dû interroger le concierge de la propriété du chef du syndicat et j’ai été choisi pour diriger l’équipe d’agents devant mener l’interrogatoire, et ce, en raison de ma participation à la formation au FLETC. J’ai découvert que le concierge des propriétés est également le frère aîné du chef du syndicat et qu’il gérait les propriétés ainsi que les entreprises du chef depuis plus de 5 ans. L’équipe disposait de preuves attestant l’implication de ce concierge dans le trafic de drogue. Au cours de l’interrogatoire, ce dernier a catégoriquement nié toute connaissance des activités illicites de son frère et de ses associés, ainsi que toute implication dans celles-ci. Chaque fois qu’il était interrogé, il répondait à la question tout en dissimulant des informations sur son implication dans le trafic de drogue et sur sa connaissance de l’activité. D’ordinaire et habituellement, nous aurions confronté la personne interrogée à tous les éléments de preuve dont nous disposions en une seule fois et lui aurions demandé de répondre. Toutefois, grâce à cette formation et à la méthode SUE, j’ai amené l’équipe à présenter de manière stratégique et progressive à la personne interrogée les différents éléments de preuve que nous avions rassemblés sur lui durant cette période et finalement cette personne n’avait d’autre choix que de confesser le crime, sa connaissance de l’activité et son implication dans ledit crime. De toute évidence, ce résultat n’aurait pas été possible sans la formation reçue des instructeurs expérimentés du FLETC et l’aimable courtoisie du RTC. Je suis très reconnaissant de l’occasion qui m’a été offerte et j’espère pouvoir faire encore plus avec les connaissances que j’ai acquises grâce aux diverses formations que j’ai reçues du RTC et du gouvernement américain.

Incroyable, n’est-ce pas ? Nous adorons recevoir des histoires comme celles-ci – n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse info@westafricartc.org et nous entamerons la conversation !